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roi d’Italie. Après la déposition de Charles le Gros, comme l’empire fondé par Charlemagne tombait de toutes parts en dissolution, et que chaque prince, chaque prélat, chaque ville prétendait rejeter le joug d’une autorité supérieure, Bérenger, fils d’Eberard, duc de Frioul, et de Gisèle, fille de Louis le Débonnaire, prétendit à la couronne que la race avilie des carlovingiens ne pouvait plus porter. Une assemblée des états du royaume le reconnut pour roi d’Italie. Une autre assemblée lui donna pour compétiteur Guido, duc de Spolète, et tous les grands se déclarèrent alternativement pour l’un ou pour l’autre, et de leur arracher successivement, par la crainte ou l’espérance, de plus amples concessions. L’extrême brièveté des histoires barbares de cette époque n’a transmis à notre connaissance que ses guerres civiles, tandis que le caractère du monarque, les motifs de sa conduite et l’esprit de son administration sont à peine indiqués par eux. Guido mourut en 894, et son fils Lambert, qui portait comme lui le titre d’empereur, mourut en 898. Mais après eux, de nouveaux rivaux disputèrent la couronne à Bérenger. Arnolphe, roi de Germanie qui, dès l’an 893, l’avait secouru contre Guido, garda pour lui-même les conquêtes qu’il avait faites, et se fit couronner roi d’Italie et empereur. Il mourut en 899, d’une maladie contractée en Italie, et il délivra ainsi Bérenger de son troisième compétiteur. Les grands appelèrent ensuite Louis, fils de Boson, roi d’Arles ou de Provence ; mais Louis, se trouvant enveloppé en 899 par Bérenger et une armée considérable, s’engagea par serment à ne jamais rentrer en Italie, s’il lui était permis d’en sortir sain et sauf. Dès l’année suivante, il viola cet engagement solennel ; il profita de ce que les Hongrois avaient remporté sur Bérenger une grande victoire pour se faire couronner en Italie sous le nom de Louis III, comme roi et comme empereur ; mais Bérenger, qui avait passé quelq |