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Titre | Wikipedia (French)- Guillaume Ier de Provence |
Personnes |
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Ier_de_Provence |
Guillaume Ier de Provence dit le Libérateur, né vers 955 et mort devant Avignon en 994, après le 29 août1, est un noble provençal, célèbre pour avoir vaincu et chassé les Sarrazins de la Provence en 973. Fils de Boson II, comte d'Arles et de Constance de Provence, il est successivement comte d'Avignon (962), comte de Provence (972), marquis de la Provence arlésienne (979) et prince de toute la Provence (991)2. En raison d'un oncle appelé lui aussi Guillaume3, il est parfois dénommé Guillaume II de Provence. Biographie Ses premières années Guillaume et son frère ainé Roubaud, succèdent à leurs père Boson et oncle appelé lui aussi Guillaume entre 962 et 966. Le comté de Provence leur appartient en indivision, Guillaume devenant comte d'Avignon et Roubaud comte d'Arles suivant la division opérée à la génération précédente entre leurs père et oncle. Il épouse entre 968 et avril 9704, Arsinde de Comminges5, fille d'Arnaud, comte de Comminges et d'Arsinde de Carcassonne. Si Arsinde, sa première femme, a parfois été confondue avec Adélaïde, sa seconde, pour ne lui faire qu'une seule et unique épouse, la controverse est aujourd'hui terminée6. De cette première union seraient nés : Odile de Provence dite Odile de Nice (c. 976-c. 1032) Arsinde Ermengarde La libération de la Provence et ses conséquences À la suite de l'enlèvement de l'abbé Mayeul en juillet 972 par les bandes de Sarrasins installées dans le massif des Maures depuis la fin du ixe siècle, le comte Guillaume et son frère Roubaud prennent la tête de l'ost provençal renforcé par les troupes d'Ardouin, comte de Turin. Ils traquent les Maures qu'ils écrasent à la bataille de Tourtour en 973, puis les chassent de Provence7. En septembre 9838, Guillaume anéanti les Sarrasins à leur retour d'une campagne dans les Alpes et son frère Roubaud prend leur retraite de Freinet avec l'aide d'Ardouin marquis de Turin9. Cette campagne militaire contre les Sarrasins conduite sans les troupes de Conrad, se double en fait d'une féodalisation de la Provence, de l'aristocratie locale et des communautés urbaines et paysannes qui avaient jusque-là toujours refusé la mutation féodale et le pouvoir comtal. Elle permet à Guillaume d'obtenir la suzeraineté de fait de la Provence et avec le consentement royal,de contrôler le fisc de la Provence. Il distribue les terresreconquises à ses vassaux, comme le territoire d’Hyères aux seigneurs de Fos, arbitre les différents et crée ainsi la féodalité provençale10. Avec Isarn, évêque de Grenoble, il entreprend de repeupler le Dauphiné et autorise un comte italien nommé Ugo Blavia à se fixer près de Fréjus au début des années 970 pour remettre les terres en cultures. Son gouvernement et sa renommée Comme son père Boson, Guillaume se fait conseiller par un vicomte qui dès 977 l'accompagne dans tous ces déplacements11 et il s'appuie sur un groupe important de juges pour rendre la justice12. Devenu marquis de Provence en 979, il s'installe à Arles au début des années 980. Sa première femme Arsinde de Comminges (c. 950-983) venant à décéder, il épouse en 984 dans cette cité, contre l'avis du pape, Adélaïde d'Anjou qui vient de se séparer de son époux, le futur roi de France, Louis V. Le couple aura au moins deux enfants : Guillaume II de Provence (c.981-av. 30 mai 1018)13 Constance d'Arles (986-1032) reine de France par son mariage avec Robert II vers l'an 1000, Adélaïde et une autre fille Ermengarde d'Arles, dont la filiation est plus contestée14; Ermengarde d'Arles épouse par la suite Robert Ier d'Auvergne. Pour tout ceci, il est un personnage important des chroniques de Raoul Glaber qui le traite de duc et il apparaît dans une charte de 992 avec le nom de pater patriae. La fin de sa vie À la fin de sa vie Guillaume devient très pieux et restitue de nombreux biens au temporel de l'Église. Déjà en 99115, à la demande de l'évêque de Fréjus, Riculf16, qui implore à Arles auprès du prince la restitution des anciens domaines de l'évêché, Guillaume accède à cette pétition et lui accorde de surplus la moitié de Fréjus et le village de Puget17. En 992, il rend également d’importants domaines en Camargue au monastère Saint-Jean d'Arles. En 993, se sentant mourir dans la ville d'Avignon dont il a été le comte, il prend l'habit de moine et fait appel à l'abbé Mayeul pour soulager son âme. Il fait des restitutions et des offrandes à l'abbaye de Cluny2, et c'est entouré par la multitude de ses sujets, que Guillaume de Provence passe de vie à trépas dans cette ville, peu après le 29 août 993. Avant de mourir, il émet le vœu d'être inhumé à Sarrians, près de Carpentras, dans le prieuré en cours de construction sur la villa offerte à l'abbaye bourguignonne18. |